Il y eut ce grizzly de Jim Harrison. Alan Moore, c’est pas mal non plus

Quelques auteurs sont de bons clients pour les médias. Ils dépassent tellement les marges qu’ils ont besoin de couvertures, de suppléments, de dossiers pour les contenir.

Leur prose se fait physique, hypnotique.

Il y eut ce grizzly de Jim Harrison. Alan Moore, c’est pas mal non plus.

C’est le jackpot des mots, les périphrases s’imposent, les groupes nominaux s’allongent.

L’alambic lexical bouillonne et, dans la presse, chacun y va de sa petite formule plus ou moins alchimique. Ça se presse, les mots abondent. L’épilepsignes n’est pas loin. L’ombre de Stratford plane. L’auteur anglais (SHAKES) remue la scène pour le meilleur ou pour le pire (PEARE).

Le britannique Alan Moore ? C’est un peu court. Créateur ? Démiurge ? C’est mieux. Au fil des pages, les qualificatifs s’invitent, scintillent, rutilent. Quand l’auteur devient personnage, ça donne ça, comme une revue de presse…

L’A.Moore des livres qui parle.

L’écrivain à la barbe fleurie, un griot, un chamane, le super-auteur du 9e art, le géant, les cheveux longs et barbe de Merlin l’Enchanteur, star de la contre-culture anglaise, scénariste adulé de bandes dessinées majeures, anarchiste car libertaire, une légende de la pop culture, magicien, adorateur d’une déesse-serpent, consommateur invétéré de psychotropes, le barde de Northampton, le barbu érémitique et misanthrope, le mage, le Minotaure de la contre-culture, mythique scénariste de comics et de récits graphiques, le showman, l’icône pop, l’œil d’un salubre cyclone narratif, le dragon triste, Joe Cocker peint par Gustave Klimt, la stature de chaman chamarré, Gandalf punk, figure à part de la contre-culture anglo-saxonne, l’érudit, libertaire et mystique trempé dans le chamanisme, l’ogre génial, un look de druide urbain, l’homme au gargantuesque projet, vieil anar, consommateur de potions défendues, le gourou de la rentrée littéraire, regard hypnotique, maître du temps, le sorcier de Northampton, voix caverneuse, l’artiste anarchiste, dernier barde avant la fin du monde, le magicien de Northampton.

À lui seul bien un personnage.

Quant à Jim Harrison, c’était un grizzly et un drôle d’oiseau.

4 commentaires sur “Il y eut ce grizzly de Jim Harrison. Alan Moore, c’est pas mal non plus

  1. Bonjour à ceux qui suivent, 🙂

    Excellent ce billet, cher Rédacteur, mercis !

    En lisant :
    {‘ALAN MOORE, LE MINOTAURE DE LA CONTRE-CULTURE’}… Mmh… n’est-elle est étonnante cette formulation ?
    Et puis, quant à voir la photo :

    https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/09/17/alan-moore-le-chaman-des-midlands_5186839_3260.html

    { MON RÉEL RATÉ … OÙ,
    L’ANIMAL TRÔNE ACCULÉ !!
    … DOUTER … }

    …. Et douter de qui alors, surplombe qui , au pas de la ‘trope – psycho – porte’ ???

    Mercis donc, pour les trouvailles … ‘L’alambic lexical’, mais pas que … est assurément à replacer , 😉 !!

    Amicales salutations.

    Aimé par 1 personne

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