
« Avant de me coucher, je voulus sortir de ma chambre pour explorer tout mon féerique domaine. […]
Lire la suite « Une hache chez Proust »« Avant de me coucher, je voulus sortir de ma chambre pour explorer tout mon féerique domaine. […]
Lire la suite « Une hache chez Proust »Comment l’incipit le plus célèbre de la littérature française se traduit-il en anglais ?
Lire la suite « Proust in translation »Le livre pourrait s’intituler Cher, Cher Proust.
C’est l’histoire d’un garçon qui passe de Johan Cruyff, attaquant de l’équipe des Pays Bas, à Marcel Proust, gardien de la Grande Littérature. Ce garçon devenu homme se nomme Jacques Bartel. Un bartel-bi qui abandonne sa première passion, le foot, pour le Proust. Tu ferais mieux de ne pas, lui disent ses parents. Trop tard, Bartel a déjà promis.
Lire la suite « Chercher Proust »Ephémérides. Quand le calendrier se fait littéraire
« Le 15 décembre, alors que je somnolais tout en faisant mine d’écouter un monsieur parler des pantalons et des chemises préférées de Proust, une femme assez âgée s’approcha de moi. Elle me demanda si j’avais enfin trouvé ce que je cherchais, sa question m’étonna, je ne la connaissais pas. Je manquai de m’étouffer en avalant rapidement mon dernier morceau de madeleine. »
Chercher Proust de Michaël Uras
À lire à l’heure
« Je ne voyais pas mes amies, mais (tandis qu’arrivaient jusqu’à mon belvédère l’appel des marchands de journaux, « des journalistes », comme les nommait Françoise, les appels des baigneurs et des enfants qui jouaient, ponctuant à la façon des cris des oiseaux de mer le bruit du flot qui doucement se brisait), je devinais leur présence, j’entendais leur rire enveloppé comme celui des Néréides dans le doux déferlement qui montait jusqu’à mes oreilles. « Nous avons regardé, me disait le soir Albertine, pour voir si vous descendriez. Mais vos volets sont restés fermés, même à l’heure du concert. » À dix heures, en effet, il éclatait sous mes fenêtres. »
À l’ombre des jeunes filles en fleur de Marcel Proust (1919)
À lire à l’heure
« Enfin je voyais clairement : « deux heures de l’après-midi ! » je sonnais, mais aussitôt je rentrais dans un sommeil qui cette fois devait être infiniment plus long si j’en jugeais par le repos et la vision d’une immense nuit dépassée, que je trouvais au réveil. Pourtant comme celui-ci était causé par l’entrée de Françoise, entrée qu’avait elle-même motivée mon coup de sonnette, ce nouveau sommeil, qui me paraissait avoir dû être plus long que l’autre et avait amené en moi tant de bien-être et d’oubli, n’avait duré qu’une demi-minute. »
À l’ombre des jeunes filles en fleur de Marcel Proust (1919)
Dans les années 80, au cinéma, on recherchait Susan désespérément.
Dans les années 90, un film de Pascal Bonitzer nous annonçait Rien sur Robert.
Un livre parti sur les traces du frère de Marcel s’intitula A la recherche de Robert Proust (2016).
À la recherche. De ce côté-ci. De ce côté-là.
Les titres des livres qui parlent de Proust doivent-il jouer des « Du côté » et des « À la recherche ». Et puis Le Temps…
C’est tentant.
Mots emblématiques, symboliques, en un mot, vaguement ou profondément, proustien. C’est dans ces pépites lexicales que s’extraient ses titres, que Proust fait signe et tire la couverture à Swann.
Du côté de chez Proust ? À la recherche de Proust ?
C’est un bas de laine dont les journalistes/les éditeurs auraient tort de se priver. Ce clin d’œil économe est efficace. Il est perçu par tous les lecteurs, du proustien au béotien.
Un pas Du Côté serait perçu comme un insolite pas de côté.
Il y a des ouvrages qui s’affranchissent d’un clin d’œil facile et la jouent free-style.
Est-ce que les métaphores ratées du jeune Proust c’est de la littérature ?
Neuf nouvelles inédites de Marcel Proust ont été réunies sous le titre Le Mystérieux Correspondant. Or, de l’avis de certains lecteurs, les nouvelles proustiennes comporteraient des métaphores ratées.
Question : est-ce que des métaphores ratées du jeune Proust c’est de la littérature ?
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Éphémérides. Quand le calendrier se fait littéraire.
« Derrière tel regard, à la place de la bonne pensée que j’avais cru y voir autrefois, c’était un désir insoupçonné jusque–là qui se révélait, m’aliénant une nouvelle partie de ce cœur d’Albertine que j’avais cru assimilé au mien. Par exemple, quand Andrée avait quitté Balbec, au mois de juillet, Albertine ne n’avait jamais dit qu’elle dût bientôt la revoir, et je pensais qu’elle l’avait revue même plus tôt qu’elle n’eût cru, puisque, à cause de la grande tristesse que j’avais eue à Balbec, cette nuit du 14 septembre, elle m’avait fait ce sacrifice de ne pas y rester et de revenir tout de suite à Paris. »
La Prisonnière de Marcel Proust (1923)
C’est un jeu oulipien qui préside à cette édition insolite d’A la recherche du temps perdu.
L’œuvre de Proust (son tome 1) prend la forme d’un dictionnaire.
Tous les mots du roman y sont classés par l’ordre alphabétique. De « (« à « zut » en passant par « capricieux » et « vipère ». Sans la finition que serait la définition de chaque mot (autant de contextes, autant de définitions). Lire la suite « À du la perdu recherche temps (©L’Alphabet) »