« Je suis désolé pour les romanciers quand ils doivent mentionner la couleur des yeux des femmes »

« Je suis désolé pour les romanciers quand ils doivent mentionner la couleur des yeux des femmes : il n’y a pas beaucoup de choix…Ses yeux sont bleus : innocence et honnêteté. Ses yeux sont noirs : passion et profondeur. Ses yeux sont verts : violence et jalousie. Ses yeux sont bruns : sûreté et sens communs. Ses yeux sont violets : le roman est de Raymond Chandler. » (Le Perroquet de Flaubert, Julian Barnes)

« Ses yeux sont violets : le roman est de Raymond Chandler » ?

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Bonne heure littéraire : 03h30

A lire à l’heure

« Sur la façade de l’immeuble, une fenêtre ou deux étaient éclairées. Mallory leva un bras et consulta la montre bombée qu’il portait au poignet. Les aiguilles faiblement lumineuses annonçaient trois heures et demie. Dans la voiture, il se retourna et dit :
— Donnez-moi une dizaine de minutes. Puis montez. Je vais m’occuper des portes. »

Les maîtres chanteurs ne tirent pas de Raymond Chandler

Bonne heure littéraire : 04h23

À lire à l’heure

unnamed« — Un moment, s’il vous plaît. À qui désireriez-vous parler ?
Degarmo fit demi-tour et me regarda, étonné.
— Il a dit « désireriez » ?
— Oui, mais ne lui cassez pas la gueule, dis-je. C’est un mot qui existe.
Degarmo se lécha les lèvres.
— Je savais qu’il existait, dit-il, mais je me suis souvent demandé où on le remisait. Écoute mon pote, dit-il au gardien, on veut monter au 716. Ça te dérange ?
— Mais certainement, lui répondit froidement l’employé. Nous n’annonçons pas les gens à – il leva le bras pour regarder l’heure à une montre longue et étroite qu’il portait au poignet – à 4 h 23 du matin.
— C’est bien ce que je pensais, dit Degarmo.  »

La dame du lac de Raymond Chandler (1943)

Bonne heure littéraire : 04h50

À lire à l’heure

415Fgj9nP5L._SX210_« Il était cinq heures moins dix quand je garai ma voiture près de l’entrée de l’immeuble de Randall Place. Quelques fenêtres étaient éclairées et les radios bêlaient au crépuscule. Je pris l’ascenseur automatique jusqu’au quatrième étage et longeai un grand couloir à la moquette verte et aux panneaux ivoire. Une brise fraîche venue de la porte qui donnait sur la sortie de secours le traversait. »

Le grand sommeil de Raymond Chandler (1939)

LA FÊTE DE LA CHANDLER

La littérature signée Raymond Chandler est à l’honneur et il y a de quoi lire. Romans, nouvelles. Tout y passe à la festa Chandlerarum. Même ses lettres, en deux volumes, quand il rangeait le pistolet romanesque pour l’épistolaire intime. Tout lire, jusqu’à ses scénarios hollywoodiens, réduits parfois à peau de chagrin quand la collaboration était vaine. Qui devait se battre la coulpe lorsqu’on voyait se battre le couple cinéaste-écrivain ? Hitch ou Chand’ ?

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