A lire un 20 juillet

Éphémérides. Quand le calendrier se fait littéraire.

[Incipit]

Le 20 juillet 1988, quand était arrivée la lettre de Sandrine Cazes alors en vacances à Juan-les-Pins et que j’avais rencontrée une semaine auparavant dans un bal de village, je l’avais saisie d’une main tremblante (en réalité, elle était d’abord passée par les mains de ma mère, c’est elle qui allait au courrier, C’est pour toi, avait-elle déclaré d’un ton solennel, suscitant chez moi un sentiment mêlé de honte et d’excitation), je m’étais réfugié dans ma chambre pour l’ouvrir en toute tranquillité et j’avais découvert une carte postale d’une vue de Juan-les-Pins accompagnée d’une longue lettre d’une écriture tout en rondeur, à l’encre bleue sur du papier parfumé. »

Broadway de Fabrice Caro.

« Un mot doit payer son loyer ou sortir les poubelles » (Don Winslow)

Un mot doit payer son loyer ou sortir les poubelles. C’est Don Winslow qui l’a dit. Un maître du roman noir dont le premier ­roman a d’abord été refusé par quatorze éditeurs. Qu’à cela ne tienne. Les mots étaient à leur place. Les éditeurs mal inspirés.

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Je m’appelle l’incipit

Il y a des tas de types d’incipit.

Il y a ceux qui commencent par « Je m’appelle ».
Ils ont du texte-appeal. Sans fioritures, le personnage se nomme.
C’est beau comme l’antique.
Chante, Muse, la colère d’Achille ou bien cet Ulysse qu’on nomme l’homme aux mille tours.

L’épopée est passée de mode.
Les Muses nous ont laissé nous débrouiller avec le roman.

Mon nom est Personnage en Personne. Lire la suite « Je m’appelle l’incipit »