À lire à l’heure
[INCIPIT]
« Ici, les premières heures du matin arrivent subrepticement.
Au cadran écaillé de la pendule murale, il est minuit moins une, puis il est minuit, puis on voit la grande aiguille avancer et entrer avec une saccade dans la nouvelle journée. Les heures de la matinée ont commencé mais presque personne ne s’en est aperçu. Dans les gobelets de carton détrempé, le vieux café a le même goût que trente secondes plus tôt, le crépitement des machines à écrire continue imperturbablement sur le même rythme irrégulier, au fond de la pièce un ivrogne hurle que le monde est plein de brutalité et la fumée des cigarettes monte vers le cadran de la pendule où, dans l’indifférence générale, le jour passé est déjà mort depuis deux minutes. Le téléphone sonne. »
Tout le monde sont là d’Ed McBain (1971)
“L’anno prossimo… vado a letto alle dieci” (1995 – (Italy)), de Angelo Orlando.
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