Écrire un roman ou un billet de blog

Écrire un roman…
En une nuit, selon Stevenson 
En 11 jours, selon Simenon.
En 54 jours, selon Stendhal
Écrire vite un classique : L’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, un Maigret, La Chartreuse de Parme.

Écrire un billet de blog…

Un billet de blog, c’est du vent, ce sont des mots sur du sable. Rien d’imprimé. Une impression comme ça. En passant. Blog in the wind.
Du point de vue de l’auteur : Relu. Corrigé. Prolongé.
Du point de vue des lecteurs : Lu. Pas lu. Commenté. Pas commenté. Recommandé. Pas recommandé.

En combien de temps écrivez-vous ?

« L’inspiration, c’est la table » disait Flaubert. Dès le matin, automatique, puis d’âpres après-midi. « C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. » Sur un blog, pas besoin de han ! de porteurs d’eau ou  de cris d’haltérophile. C’est pas le Salammblôg. L’écriture se veut rapide, « comme on dessine sur le givre, comme on se fait le cœur content ». Un blog pour passer le temps, soulever des idées, rire pour prendre le plus court chemin d’un être humain à un autre. Ni pour générer du trafic, ni pour monétiser ses pensées.

Il doit y avoir un temps limite à respecter. Un minimum. Un maximum. Ni insuffisamment réfléchi. Ni trop réfléchi.

L’inspiration vient d’une lecture (livre, presse), d’un mot entendu, d’un film, d’une chanson, d’une formule heureuse qui m’est tombée dessus, des aléas du métier et de l’actualité, sans parler du coup de dés qui n’abolira jamais le hasard.

Pour ma part, jamais plus d’une heure de temps d’écriture (en dehors des lectures en amont). Aux alentours d’une 1/2 heure. J’écris sur traitement de textes puis je colle dans la zone texte du blog. Tout de suite après publication, je relis le texte. Il m’arrive de repérer des coquilles, des mots oubliés… Puis je laisse mijoter.

Pour prolonger : Lettre à un jeune blogueur