Lettre à Kissinger

J’ai déjà envoyé cette lettre via ce blog. Sans réponse.

C’est une chanson brûlot de Julos. Beaucarne, c’est son nom de famille. Un chanteur belge (et rebellge) de la famille des indignés, des poètes engagés. Le temps de quelques chansons. Il faut savoir être économe de sa rage, de son mépris, il y a tant de nécessiteux.

En 1975, il sort l’album Chandeleur Septante Cinq.

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Une année de cinéma au collège en 3’34 (2022-2023)

L’année scolaire n’est pas finie mais il y a le temps pour le professeur de refaire le film, sage comme une image par image. C’est bien ces classes-là, à 24 ! De cette année scolaire, il a tout vu ! Normal, il y était. Devant le tableau et, depuis quelques années, devant l’écran. Ah ! Le vidéoprojecteur, quelle belle invention.

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The Left Banke, variations sur « Eleanor Rigby »

Sean O’Hagan, du groupe britannique High Llamas, dit de l’album « Walk Away Renée/Pretty Ballerina » (1967) des Left Banke que c’était comme si les Beatles avaient composé « Eleanor Rigby » sur tout un album.

Les cordes, vous dis-je.

Depuis, en attendant la sortie de mon bouquin sur cette chanson majeure des Beatles, (https://www.editionsdelavariation.com/appelez-moi-eleanor-rigby-yann-liotard), j’écoute ce bel album beatlesien d’un groupe qui fut une étoile filante de la pop.

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Le premier mai et sa fleur de méninge

Back to that same old place. Re-Mai, à sa place.

1er mai. Memory. Sweet home Chicago. 1886. Massacre de Haymarket. 

Ce muguet du premier mai est né d’une graine d’ananar.  
1886, le mouvement ouvrier est actif, plein de revendications légitimes. Une manifestation pour la réduction du temps de travail est organisée le 1er mai à Haymarket Square, Chicago. Cette date est choisie parce que c’est le début de l’année comptable. Le cortège est vaste. Le maire de Chicago est présent dans les rangs des manifestants. La manifestation tourne mal. 
Une bombe explose et fait des victimes dans les rangs de la police. Cela vaut à plusieurs anarchistes d’être pendus pour agitation. 
C’est un scandale international.
 « Si le monde doit absolument pendre huit de ses habitants, il serait bon qu’il s’agisse des huit juges de la Cour suprême de l’Illinois. » déclare le dramaturge irlandais Georges Bernard Shaw, prix Nobel de littérature 1925.

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Capitalocène ma non anthropo

ANTHROPOCÈNE, n.m.
On parle d’anthropocène parce que ce serait l’être humain (ἄνθρωπος, en grec) le responsable des changements sur Terre. 

L’anthropocène, c’est l’âge des humains. L’âge ingrat. L’Ère des humains où l’humain erre.

Anthropocène. Et si anthropo- était l’élément, le mot en trop.

C’est pas l’humain qui prend la Terre, ce qui l’atterre c’est l’humain. Le capitaliste.

Le capitaliste qualifié, par ce mot grec, d’être humain, c’est le comble. De l’humanwashing in progress. C’est ça le progrès !

L’Anthropocène, c’est les autres.

Non.

C’est pas les autres. Ce sont les rois qui tiennent les rênes. Ceux qui dirigent, qui peuvent décider de tout changer en un claquement de doigt, dans un capitalacadabra. 

Ceux qui manquent de tout ne sont responsables de rien. Et même ceux qui manquent de beaucoup.

Dans un pays du tiers-monde ou en voie de développement (pour arrondir les angles, à défaut d’arrondir les ventres par des politiques alimentaires efficaces), les humains ne sont responsables de rien.  Quant à ceux qui ne sont rien, ceux qu’on croise, dit-on, dans les gares, ce qui est sûr c’est qu’ils ne font rien pour casser le monde. Ils regardent tout juste passer le train de l’indifférence de ceux qui, toujours pressés dans leurs délices aux merveilles, jonglent entre avions et voies ferrées.

Pour les capitalistes, l’anthroposcène est un théâtre. En maître du monde, de la Terre, ils saccagent et gardent l’être humain dans sa cage, dans sa zone de privation de rêves alternatifs. Vous, c’est nous. Dans ce mot ils nous englobent tous dans leur vision du monde. Comme condamnés à la peine capitaliste.

Bonjour, comme on mal nomme les dégâts.
À anthropo- préférons capitalo-Capitalocène, une appelation saine.

Capitalocène ma non anthropo.

Boris Vian, « Ils cassent le monde »

Ils cassent le monde

En petits morceaux

Ils cassent le monde

À coups de marteau

Mais ça m’est égal

Ça m’est bien égal

Il en reste assez pour moi

Il en reste assez

Il suffit que j’aime

Une plume bleue

Un chemin de sable

Un oiseau peureux

Il suffit que j’aime

Un brin d’herbe mince

Une goutte de rosée

Un grillon de bois

L’anaphore de café, version Pigalle

Tu peux préparer le café noir…et une bonne chanson.

Le café et la chanson.

Il y a la mélancolie et le mouchoir d’Eddy Mitchell, il y a la couleur café de Gainsbourg, il y a l’impératif lancé par L’Affaire Louis Trio, il y a l’ascension caféinodélirante d’Oldelaf et Monsieur D pour bien commencer sa petite journée…toutefois pas de Percol Harum chantant « A whiter shade of coffee ».

Et puis il y a cette découverte récente. Du groupe Pigalle. Et pourtant la chanson fut un succès et réclamée en concert. 

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