Les vastes bibliothèques offrent parfois l’occasion de cultiver un livre en prenant soin de le représenter dans les étagères sous ses différentes espèces :
différents éditeurs, différentes couvertures, différentes traductions, différentes années d’éditions, grand format, format de poche, édition illustrée, avec ou sans préface, …
Des collections, il en fait.
Quelques unes.
Par exemple, il collectionne différentes éditions des Lettres à un jeune poète de Rilke ou du Droit à la paresse
Il y en a qui collectionnent les multiples ramifications qu’a engendré le petite texte de Giono : L’homme qui plantait des arbres.
Giono écrivit ce texte pour participer à un concours du Reader’s Digest. Plus tard, il choisit de mettre le texte dans le domaine public. Pour cette raison et pour sa qualité, c’est un récit qui, depuis, n’en finit plus de reparaître.
Ce récit reparait dans une réécriture intitulée : Le Maire qui aimait les arbres de Jean Chalendas (Actes Sud, 2017). Un texte bref et limpide. De quoi donner des sueurs froides au Parti de l’asphalte et des voitures.
Le personnage qui collectionne les éditions de L’homme qui plantait des arbres est évidemment le maire. Un maire communiste qui n’aurait pas déplu au gendre de Karl Marx, Paul Lafargue, auteur du Droit à la paresse.
Ah ! Le droit à la paresse sous le feuillage d’un arbre.