Le cageot de Ponge au bac ? Quid de la cagette ? (Va d’l’Avent, 10/25)

Et si on faisait une petite prose ? L’objet en poésie, ça vous dit ? On y parlerait d’objet d’admiration pour oublier les objets de consommation. Et ce ne serait pas triste. Des textes à la manière de Francis Ponge. Vous avez vu ? Le dernier mot qui m’a servi était Ponge.

Ponge s’étant occupé du cageot, « à mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot » (voir Le Parti pris des choses, 1967), il nous reste la cagette.

La cagette a ses élégances. Pour plaire et emballer, elle est à claire-voie ou bien en bois ajourée et elle offre des barrettes d’appui. Elle est souvent en peuplier. Parfois agrafée (attention les doigts).

Ce n’est pas une cage étroite. Elle est ouverte, elle a ses disponibilités. On peut compter sur elle. Quand on ne sait plus à quel saint se vouer, il reste la cagette. On nous brandit ce qu’on y a déposé à la sortie d’un magasin (bon, tu le ranges ?) puis elle se fait brandons. La cagette se recycle. Elle va son chemin. Parfois, jusqu’à la cheminée. Elle nous pardonne alors, dans un bel ensemble de flammes, les tomates écrasées, les patates germées et les citrons oubliés dans leur duvet vert.

Avec la cagette, rien ne se jette.

Elle nous aide à porter puis elle nous aide à chauffer. C’est une porte-flammes qu’on réduit en morceaux dans le poêle.

La cagette, c’est tout un monde. Un monde où l’on range, où l’on mange, où l’on a chaud.

Le cageot de Ponge peut tomber au bac. Oui, un cageot dans un bac, ça ne pose pas de problème. Ah ces littéraires.

Le cageot de Ponge au bac ? Quid de la cagette ? Peut-être au DNB, au brevet ?