Pyrotechnie verbale et Tom Wolfe

À Tom Wolfe et à sa « pyrotechnie verbale » (selon le New York Times)

Feu ! Il n’a pas la vanité des créateurs, mais le vertige des virtuoses. Il propage son feu de page en page et feuilleter son livre attise les flammes.

Il propose. Il propane.

Sans verbal, t’as plus rien ! On le traite d’illusionniste. Super héros, pyroman, il fait déferler sa flamme de fond sur les pires romans qu’il croise. Sur ces mots, il passe le chalumeau lexical.

Ça crépite. Ça détone.

Ses lignes sont un fil sur lequel il funamballs of fire. Un fil qui se consume jusqu’à l’explosif fil. Parfois il tombe mais c’est pour mieux se relever.

Finit-il sans flamme ? Non, il s’enflamme. Sans feu sur le métier remettez votre ouvrage ? Sans feu ? Quel intérêt ? Tel le Phénix, cent fois renaît son ouvrage. Ses textes de Phénix restent à jamais en ligne comme une série sur Netflix. Pas d’extincteur lexical. Parlez-en aux phénicologues du blog. Un billet s’éteint ? Il le rallume.

Quand l’auteur cherche ses mots, il se gratte la tête comme le frigorifié gratte une allumette, les lèvres bleues. Il ne souffre pas de ce feu qui le ronge. Ce feu l’arrange, lui ouvre le chemin de la pyrotechnie verbale.

Il croit à un bal réel.
Il cherche le dense des mots dans un flot.

Il cherche le twist de la phrase.

Ses feux d’artifices propulsent des éruptions. Les mots, il les couve de ses yeux brûlés. Choisis ton volcan, camarade ! Éveillé ou endormi ?

L’éveil au prix des veilles à chercher, à l’affût du feu qui vient. Il doit bûcher ses vanités.

Loin du siècle des Lumières, le silex des pyrotechnies : une prose frottée à la poésie. Lex. Dur Silex.

Et s’il n’a pas de feu, il fera dans l’électrique voire le mordant.

Enhardi par sa pyrotechnie, il défouraille au milieu des nuages et il prétend cieux. Il rêve d’être encensé jusqu’à finir en cendres et partir en fumée. Avec le souvenir du feu brûlant de ses calculs égoïstes.

Sa pyrotechnie, c’est 1 % d’inspiration et 99 % de transpyration. Le pire c’est le mieux, le pyr, en grec, c’est le feu.