Cindynique ou l’histoire d’un mot qui ne fait pas peur

CINDYNIQUE n.f : Ensemble des sciences et des techniques qui étudient les risques (naturels, technologiques) et leurs préventions. (Larousse)

C’est l’histoire d’un mot qui ne fait pas peur…ou, disons plutôt, qui veut dominer la peur.

C’est un mot qui ramène sa science : celle du danger.

Le mot lui est familier par son étymologie. Il vient du mot grec κίνδυνος (kindunos), le danger. Cindynique : d’abord un i puis un y (à cause de l’upsilon).
C’est un mot qu’il a souvent croisé dans les textes d’Hérodote, de Thucydide et autres historiens grecs de l’antiquité. Un mot familier qui le rassurait parce qu’il ne nécessitait pas de recherche dans le dictionnaire grec-français et que ce danger était antique, lointain, refroidi par le passé.

Nos contemporains voudraient gérer le risque. De cette approche scientifique du danger est née la cindynique. Un néologisme qui l’a emporté sur la risquologie.

Penser le danger. Panser le danger.

Un terme qui remonte à 1987 (on parle précisément d’un mardi 8 décembre, à la Sorbonne, lors d’un colloque consacré à la maitrise des risques technologiques). Il serait dû à Georges-Yves Kervern. Le mot donna ensuite naissance à un Institut européen de Cindynique : des forces en lutte pour prévenir, anticiper le danger pour qu’il ne soit pas une fatalité.

Si cette science a l’œil sur les risques naturels et industriels, les risques diffus sont eux aussi pris en compte : vie domestique (la risque-au-logis), sports, loisirs, accidents de la route.

L’approche se veut systémique : aspects techniques, humains et organisationnels.

Sociologie, Économie, Chimie, tous les paramètres sont possibles. Cette étude mène à un classement, à une hiérarchie de déficits cindynogènes.

La Cindynique ne se veut pas infaillible. D’ailleurs elle ne l’est pas. Depuis son apparition, nombre d’accidents l’ont prouvé. Prévoir le danger reste un métier d’avenir. Travailler dans le domaine de la cindynique c’est assurément ne pas chômer. Pêle-mêle, sang contaminé, vache folle, canicule, H1N1, H5N1, Chikungunya, Tchernobyl, 11 septembre, covid-19.

Oui, vraiment, science sans conscience n’est que ruine de la Cindynique.

Quand le progrès a une hache dans la main, il court toujours le risque de se couper.

CINDYNIQUE n.f : Ensemble des sciences et des techniques qui étudient les risques (naturels, technologiques) et leurs préventions. (Larousse)

C’est l’histoire d’un mot qui ne fait pas peur…ou, disons plutôt, qui veut dominer la peur.

C’est un mot qui ramène sa science : celle du danger.

Le mot lui est familier par son étymologie. Il vient du mot grec κίνδυνος (kindunos), le danger. Cindynique : d’abord un i puis un y (à cause de l’upsilon).
C’est un mot qu’il a souvent croisé dans les textes d’Hérodote, de Thucydide et autres historiens grecs de l’antiquité. Un mot familier qui le rassurait parce qu’il ne nécessitait pas de recherche dans le dictionnaire grec-français et que ce danger était antique, lointain, refroidi par le passé.

Nos contemporains voudraient gérer le risque. De cette approche scientifique du danger est née la cindynique. Un néologisme qui l’a emporté sur la risquologie.

Penser le danger. Panser le danger.

Un terme qui remonte à 1987 (on parle précisément d’un mardi 8 décembre, à la Sorbonne, lors d’un colloque consacré à la maitrise des risques technologiques). Il serait dû à Georges-Yves Kervern. Le mot donna ensuite naissance à un Institut européen de Cindynique : des forces en lutte pour prévenir, anticiper le danger pour qu’il ne soit pas une fatalité.

Si cette science a l’œil sur les risques naturels et industriels, les risques diffus sont eux aussi pris en compte : vie domestique (la risque-au-logis), sports, loisirs, accidents de la route.

L’approche se veut systémique : aspects techniques, humains et organisationnels.

Sociologie, Économie, Chimie, tous les paramètres sont possibles. Cette étude mène à un classement, à une hiérarchie de déficits cindynogènes.

La Cindynique ne se veut pas infaillible. D’ailleurs elle ne l’est pas. Depuis son apparition, nombre d’accidents l’ont prouvé. Prévoir le danger reste un métier d’avenir. Travailler dans le domaine de la cindynique c’est assurément ne pas chômer. Pêle-mêle, sang contaminé, vache folle, canicule, H1N1, H5N1, Chikungunya, Tchernobyl, 11 septembre, covid-19.

Oui, vraiment, science sans conscience n’est que ruine de la Cindynique.

Quand le progrès a une hache dans la main, il court toujours le risque de se couper.

Le danger n’est pas une fatalité ? Le mot cindynique s’anagramme en nid cynique. (le y d’abord à cause de l’upsilon)

2 commentaires sur “Cindynique ou l’histoire d’un mot qui ne fait pas peur

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