Conversations entre Georges Brassens et l’écrivain René Fallet dans l’émission Les Livres de ma vie de Michel Polac.

G.B -Y’a Steinbeck qu’on a beaucoup aimé. Évidemment on l’aime moins maintenant pour des raisons…
R.F – extra-littéraires…
G.B – Mais enfin, rappelle-toi Tortilla Flat. […] Tu te rappelles, on a parlé souvent de Steinbeck. Maintenant, Steinbeck a fait quelque chose qui ne nous plaît pas tellement, mais on ne doit pas le rejeter pour ça. […]
R.F – Tout ce qu’il pourra faire n’effacera jamais Tortilla Flat […]
G.B – C’est difficile de vivre […] Un homme est quand même un homme, très fragile […] Il écrit ce qu’il pense, ce qu’il sent et il change, il évolue. Il est évident qu’après ses admirateurs peuvent être déçus car ils ne savent pas nuancer. Il faut prendre un homme tel qu’il est.
Lire chronologiquement l’œuvre de Steinbeck c’est se confronter à la diversité des genres : roman d’aventures, roman social, reportage, mélodrame, roman naturaliste, journal de voyage, et même, aux origines du roman : un roman de chevalerie … Le lecteur que j’étais et qui se croyait plongé dans les affres étroites d’une littérature monomaniaque, découvrait une large palette.