Steinbeck en Pléiade. Enfin.


Conversations entre Georges Brassens et l’écrivain René Fallet dans l’émission Les Livres de ma vie de Michel Polac.

G.B -Y’a Steinbeck qu’on a beaucoup aimé. Évidemment on l’aime moins maintenant pour des raisons…
R.F – extra-littéraires…
G.B – Mais enfin, rappelle-toi Tortilla Flat. […] Tu te rappelles, on a parlé souvent de Steinbeck. Maintenant, Steinbeck a fait quelque chose qui ne nous plaît pas tellement, mais on ne doit pas le rejeter pour ça. […]
R.F – Tout ce qu’il pourra faire n’effacera jamais Tortilla Flat […]
G.B – C’est difficile de vivre […] Un homme est quand même un homme, très fragile […] Il écrit ce qu’il pense, ce qu’il sent et il change, il évolue. Il est évident qu’après ses admirateurs peuvent être déçus car ils ne savent pas nuancer. Il faut prendre un homme tel qu’il est.

Lire chronologiquement l’œuvre de Steinbeck c’est se confronter à la diversité des genres : roman d’aventures, roman social, reportage, mélodrame, roman naturaliste, journal de voyage, et même, aux origines du roman : un roman de chevalerie … Le lecteur que j’étais et qui se croyait plongé dans les affres étroites d’une littérature monomaniaque, découvrait une large palette.

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Voleur de livres

Le-voleur-de-livresFait-divers. Comme un vol de Pléiade hors de la librairie natale.

Le lecteur a horreur du vide, de la page blanche et de la fin de page. Il cherche de quoi remplir son ventre de lecteur pour remplir sa fonction. Il lit. Animal Lector. Pour cela il lui faut des livres.

Quand ce vide est comblé, il l’est aussi, comblé, ravi, enchanté.

Fait-divers. Des fois, il n’a pas les moyens financiers. Il ne peut pas être comblé. La faute à ce Con d’blé ! Lire la suite « Voleur de livres »

La beauté des Lais se voit sans délai

product_9782070177868_180x0Lay, lady, lay, lay chantait Bob Dylan en 1969, entré plus de trente ans plus tard dans la grande famille littéraire des Nobel, avant que…No Nobel, No Cry.

Le lai est un récit en vers, un conte plein de merveilleux, de féérie et d’amour courtois, sans oublier la délicieuse mouche dans le lai, l’air de rien, de quoi rire.

Au moment de sortir en Pléiade, la beauté des Lais se voit sans délai. Normal, elle n’est plus cachée, mais rassemblée, commentée, étoilée.
En Pléiade.
Une belle constellation que cette pléiade de Lais. Lire la suite « La beauté des Lais se voit sans délai »

FAULK’ YOU

– Tu connais William Faulkner ?

– Non, qui est-ce ? Tu as couché avec lui ?

(À bout de souffle, Jean Luc Godard)

Couché avec lui ? J’aurais pu. D’une certaine façon. En tout bien, tout lecteur. Un livre à lire le soir, placé près du lit. Là où les livres sont comme des trains : attention, un livre peut en cacher un autre. De la lecture nocturne du genre Lecturne. De la reconduction tacite, posée sur la table de chevet.

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UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE EN PLÉIADE

C’est le fruit d’une recherche de longue haleine. Une quête de lecteur qui relève d’Achab et de l’obsession orthographique. Quand il lit, le petit prof de français ne sait pas s’effacer. Ça lui saute aux yeux. La chair est triste et c’est assez ? Sûrement pas.
C’est Monsieur Je sais Tout qui rencontre non pas une coquille de noix, mais du cetus, du volume, un Leviathan grammatical. C’est du gros, du grossier. Ayant prié, ayant sa prise…

« ayant prit », ça fait la maille !

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