À lire à l’heure
« Le lendemain matin, Clayton partit avec l’expédition de secours, à la recherche du lieutenant d’Arnot. Il y avait, cette fois, deux cents hommes armés, avec dix officiers, deux chirurgiens et des provisions pour une semaine ; on emportait aussi des civières et des hamacs, pour les éventuels malades et blessés. La compagnie était déterminée et animée d’un esprit de revanche. C’était une expédition punitive aussi bien qu’une expédition de secours. On atteignit peu après-midi l’endroit où l’expédition précédente avait été attaquée, car on connaissait maintenant le chemin et on ne perdait plus de temps à explorer le terrain. Du lieu de la bataille, la piste de l’éléphant conduisait droit au village de Mbonga. Il n’était que deux heures de l’après-midi quand la tête de colonne s’arrêta au bord de la clairière.
Le lieutenant Charpentier, qui commandait, envoya aussitôt une partie de ses troupes, par la jungle, jusqu’au côté opposé du village. Un autre détachement fut dépêché vers un point faisant face au portail. Lui-même se posta, avec le restant de ses forces, le long de la lisière sud.
Il avait été décidé que le détachement qui devait prendre position au nord, et qui serait donc le dernier à atteindre ses lignes, commencerait l’assaut. Sa première salve donnerait le signal d’une attaque simultanée sur trois côtés, dans la tentative d’enlever le village à la première charge. »
Tarzan, seigneur de la jungle d’Edgar Rice Burroughs