L’arroseur arrosé du calendrier de l’avent

Hier, la librairie française de Budapest, Latitudes, a choisi mon Chaplin : Non à la délation pour son calendrier de l’avent.

Pour quelqu’un qui réalise son propre calendrier de l’avent, c’est sympathique et inattendu.

18/25 Chaplin : Non à la délation.

https://www.latitudes.hu/fr

A lire un 20 juillet

Éphémérides. Quand le calendrier se fait littéraire.

[Incipit]

Le 20 juillet 1988, quand était arrivée la lettre de Sandrine Cazes alors en vacances à Juan-les-Pins et que j’avais rencontrée une semaine auparavant dans un bal de village, je l’avais saisie d’une main tremblante (en réalité, elle était d’abord passée par les mains de ma mère, c’est elle qui allait au courrier, C’est pour toi, avait-elle déclaré d’un ton solennel, suscitant chez moi un sentiment mêlé de honte et d’excitation), je m’étais réfugié dans ma chambre pour l’ouvrir en toute tranquillité et j’avais découvert une carte postale d’une vue de Juan-les-Pins accompagnée d’une longue lettre d’une écriture tout en rondeur, à l’encre bleue sur du papier parfumé. »

Broadway de Fabrice Caro.

Le Pire Noël (25/25, Va d’l’Avent)

Et si on faisait une petite prose ? L’objet en poésie, ça vous dit ? On y parlerait d’objet d’admiration pour oublier les objets de consommation. Et ce ne serait pas triste. Des textes à la manière de Francis Ponge. Vous avez vu ? Le dernier mot qui m’a servi était Ponge.

L’objet de la fin revient à une revue, à un vieux magazine. C’est le numéro de Noël du magazine de rock Best. On est 1991. La revue coûte 24 francs.

En Une, Shane Mac Gowan, le chanteur des Pogues, encore édenté, endormi.
Il est déguisé en Pire Noël. Faut dire qu’ll est né un 25 décembre, en 1957, dans le Kent. Faut dire qu’il a un peu bu. A cause de la fête.

On pourrait sous-titrer la photo : «Happy Christmas your arse, / I pray God it’s our last »

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La porte (24/25, Va d’l’Avent)

Et si on faisait une petite prose ? L’objet en poésie, ça vous dit ? On y parlerait d’objet d’admiration pour oublier les objets de consommation. Et ce ne serait pas triste. Des textes à la manière de Francis Ponge. Vous avez vu ? Le dernier mot qui m’a servi était Ponge.

Ponge a parlé du cageot, lui de la cagette. Ponge a parlé du galet, lui du caillou. Ponge a parlé de la porte. Lui aussi. Oui, là maintenant, il l’a écrit. Voir ci-dessous.

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Les boules de verre à neige (Va d’l’Avent, 14/25)

Et si on faisait une petite prose ? L’objet en poésie, ça vous dit ? On y parlerait d’objet d’admiration pour oublier les objets de consommation. Et ce ne serait pas triste. Des textes à la manière de Francis Ponge. Vous avez vu ? Le dernier mot qui m’a servi était Ponge.

Boule À neige ou boule DE verre. On tourne le mot et la boule et voilà que la préposition change, vole, permute : à / de. Parfois la préposition s’avale et le mot, d’un souffle, devient « boulaneige ».

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Ephémérides en chantier : Top 15 du Réveillon

Ce blog témoigne d’un goût prononcé pour les éphémérides littéraires. Tout a commencé un 27 février.

Un précédent billet, truffé d’éphémérides puisées dans les livres, célébrait Noël. Facile. Convenu. Il s’agissait d’un espiègle et subjectif Top 15 de Noël.

Occupons-nous désormais du 24 décembre, du réveillon. À ce jour, la page ne contient qu’une citation. D’ici le 24, nul doute que le corpus va croître.

Un détonant et déconfinant Top 15 du réveillon est ouvert. Vous pouvez me soumettre en commentaires ou en mail privé vos suggestions.

A lire un 15 décembre

Ephémérides. Quand le calendrier se fait littéraire

« Le 15 décembre, alors que je somnolais tout en faisant mine d’écouter un monsieur parler des pantalons et des chemises préférées de Proust, une femme assez âgée s’approcha de moi. Elle me demanda si j’avais enfin trouvé ce que je cherchais, sa question m’étonna, je ne la connaissais pas. Je manquai de m’étouffer en avalant rapidement mon dernier morceau de madeleine. »

Chercher Proust de Michaël Uras

Bonne heure littéraire : 20h12

À lire à l’heure

« Silence dans le Magasin où l’image de la jolie maison se greffa sur la vibration colorée d’une bonne centaine d’écrans. Employés et clients, debout, muets, l’œil fixe, étaient tous rassemblés là, dans la salle d’exposition des téléviseurs. Les quatre murs, tapissés de la même image, leur promettaient un épilogue digne de leur attente. Il était vingt heures et douze minutes, à présent. Tout avait commencé à vingt heures zéro-zéro. La police avait choisi d’opérer en direct, à l’heure du Journal, sur toutes les chaînes, prévenues avant même le début des opérations. C’est que le suspect était soupçonné depuis longtemps. Pourquoi ne pas l’avoir arrêté plus tôt ? se demanda le murmure du commentateur. »

Au bonheur des ogres de Daniel Pennac