Le Riot Grrrl enchanté

En lisant Le féminisme en dix chansons, on apprend beaucoup sur la naissance d’un mouvement de contestation du partiarcat en chansons. Oui, Never mind the bollocks a son pendant féminin.
Dans cet ouvrage à la couverture vive et pourpre, le phallocrate n’est qu’un falot-crate (De quoi mettre un terne au patriarcat).

Les chansons sélectionnées par l’autrice sont analysées et commentées au côté de quelques figures du féminisme (Simone de Beauvoir, Madeleine Pelletier, Hélène Cixous, Judith Butler…). On les écoute penser.
Il y a du rock, il y a du punk, des chanteuses et des groupes. Une petite anthologie allant de 1977 à 2021. Personnelle. Hors des sentiers battus.
Le lecteur (notamment, si c’est un homme) est prié d’oublier Bananarama et de se concentrer sur des Ramones au féminin, ou autres Sex Pistols devenus Slits. Le Riot Grrrl est en marche. Des filles qui girl haut et fort.
Dans ces chansons, il est question du corps des femmes, de domination patriarcale, mais aussi de leur puissance, de leur capacité à renverser les codes et la table. Lasses qu’elles sont de la bombe atomique des hommes et de la bombe anatomique pour femmes, bikini kill.

En refermant ce livre (ce qui ne veut pas dire qu’on ne le réouvrira pas), on peut avoir plusieurs envies (au minimum) :
– Écouter les Raincoats, leur « Off Duty Trip » et leur reprise subversive du « Lola » des Kinks
– Revoir le film L’une chante l’autre pas d’Agnès Varda
– Réécouter Brigitte Fontaine, représentée deux fois dans la sélection (https://lirepeuouproust.wordpress.com/2022/01/25/cet-enfant-que-je-tavais-fait-ou-las-tu-mis/)

De la musique à écouter en stéreo, sans stéréotypes.

https://www.editionsdelavariation.com/le-feminisme-en-dix-chansons

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