Les Sirènes pleurent et ça pollue ?

Avec la pollution humaine, un autre ruissellement est toujours possible. De petites billes de plastique envahissent régulièrement les plages de France.


De petites billes. Un grand désastre. Billes trans-parentes de cet arbre généalogique de plastique inventé par l’être humain. La variante translucide de la marée noire.


Alors que le prix des granulés de bois s’envole, les granulés de plastique s’échouent sur les plages. La vie humaine est mal faite. On voudrait bien que ce soit le contraire.C’est une malédiction divine ? La faute aux Sirènes qui  charment les équipages, bousculent les conteneurs et causent la chute de ces billes, échappées d’un big bag ? Orphée et Ulysse ont su triompher de ces créatures.


Hélas, il est plus facile de triompher de ces créatures que de lutter contre une hydre en plastique.

Elle est partout, presque invisible. Son nom en revanche nous avertit : granulé, nul-laid. Avec la taille microscopique de ces déchets, c’est toute la chaîne alimentaire qui est contaminée : poisson, oiseau, gros malin d’humain. Sans parler du sable, des algues, des coquillages. La fameuse Perle de Steinbeck est en voie d’être remplacée par une perle en plast’eck.


Dégoût et gouttes d’eau empoisonnées.

L’être humain n’a plus qu’à tendre sa sébile pour collecter la tristesse des Sirènes et se faire pardonner. Ou à trouver toutes ces billes malfaisantes incapables de protéger l’environnement et qui le mettent à sac. Qu’on leur fasse enlever ces billes une à une. S’ils ne le font pas pour eux, qu’ils le fassent au moins pour les Sirènes qui n’ont rien à voir avec ce drame écologique. Ou peut-être pleurent-elles à l’idée qu’un jour il n’y ait plus un seul homme à manger…

Ces billes, ce n’est pas de la mythologie grecque. Pas de plainte contre Y (i grec), mais contre X. Ces billes, c’est du GPI, du Granulé de Plastique Industriel. Ça fait moins rêver. 


Sur la plage. Abandonné. Coquillages et billes de plastique. Voilà ce qui arrive à l’être humain quand il se laisse séduire par les sirènes du capitalisme industriel. Le plastique est un naufrage.

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2 commentaires sur “Les Sirènes pleurent et ça pollue ?

  1. ☾ Bonjour ,

    ‘Sur l’océan couleur de fer’ …
    De Paul-Jean Toulet ( 1867- 1920 ), à ses ‘ Contrerimes ‘ ☾

    « Sur l’océan couleur de fer
    Pleurait un chœur immense
    Et ces longs cris dont la démence
    Semble percer l’enfer.

    Et pais la mort, et le silence
    Montant comme un mur noir.
    … Parfois au loin se laissait voir
    ☾ Un feu qui se balance. »

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