Donnez moi un levier, une chaussette et je vous soulèverai le monde

Donnez-moi un levier, un point fixe et je vous soulèverai le monde, disait Archimède. Le sociologue Jean-Claude Kaufmann a besoin d’une paire de chaussettes pour son illustration à visée philosophico-sociologico-anthropologique…ou, simplement, pour faire un essai vivifiant.
Il joue. Il cite. Il compare les points de vue. Livres, chansons, blogs… Jeu Chaussettes et match.

La chaussette sera politique avec celles de Bérégovoy, de Balladur, de Fillon, de Messier, de Trudeau. On y croise aussi un sans-chaussettes, nommé Einstein.
La chaussette sera féministe. Les premières femmes-cochers apostrophées, avec mépris, d’un « Qui va repriser les chaussettes ? »
La chaussette sera irruptive. On la trouve dans des titres de livre… pour faire pschiittt bien souvent : la chaussette devenue accessoire. Sauf peut-être dans « La scatola dei calzini perduti (« La boîte de chaussettes perdues ») de Vauro Senesi, non traduit à ce jour. À l’évidence, la chaussette s’illustre plus dans la littérature jeunesse. Un objet marrant, dont le nom fait partie des premiers exercices articulatoires des enfants, sans parler des virelangues, les chaussettes de l’Archiduchesse…
Les pages de cet essai traitent, pêle-mêle, de la chaussette de Jésus Christ, de la chaussette en psychanalyse, des chaussettes à clous des anarchistes, de café et de jus de chaussettes, d’Eddy Mitchell et de ses chaussettes noires. Autant de courts chapitres, qui sont comme des tiroirs remplis de chaussettes qui sont bien plus que des chaussettes.
Un essai sociologico-philosophi-co-gito, la chaussette trouée et la naissance du cogito hégélien.

Un essai sur la chaussette dont la transversalité m’a fait penser à mes recherches menées sur la hache.

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