
J.J Cale (1938-2013), on le connaît pour des titres phares tels que « Cocaïne » et « After Midnight ». Chansons qu’il a écrites et que l’on attribue pourtant souvent à Eric Clapton.
Pas de rivalité entre les deux. Amitié et admiration unirent les deux hommes. C’est un fait que ce sont les reprises de Clapton qui popularisèrent Cale.
« J.J Cale », un titre limpide qui claque. Le brio d’une bio traversée de passages musicologiques. Hommage rendu, made in France, à un artiste assez secret. Une bio particulière parce que consacrée à un homme, à un guitarman, que la tranquillité de l’anonymat attirait plus que les lumières de la gloire. Under a Cale Moonlight. Ainsi il refusa, au grand dam des producteurs, d’aller dans une grande émission qui aurait pu lui permettre de percer lorsqu’il comprit qu’on attendait de lui un vulgaire playback.
J.J Cale, J.J Cool. Le Placide. L’homme à la voix mi-parler, mi-chanter. « Call me the Breeze » plutôt qu’Hurricane, Torpedo ou Thunder… The Breeze called Cale. Lors des enregistrements des disques, il tenait à ce que sa voix soit placée en arrière pour que l’on soit davantage capté par la musique. S’effacer. Il lui arrivait souvent de tourner le dos au public pendant qu’il chantait.
Mystérieux mais très présent.
Il y a du Cale chez Clapton et Knopfler, par exemple.
En France, son influence se perçoit chez Mitchell, Murat, Manu Chao, Cabrel…
Le livre est nourri. Beaucoup d’interviews et des témoignages pris par l’auteur auprès des personnes qui ont partagé la vie professionnelle du musicien.
L’auteur explore méthodiquement le gisement discographique du natif de Tulsa.
Oklahoma. À quelques kilomètres de là où naquit Woody Guthrie, autre guitarman (la sienne tuait des fascistes). Pour graver des commentaires sociaux , JJ Cale attendra son album 8. Toujours sa discrétion. Cale. Guthrie. Okies tous deux. Okie boomer ? Non, « play it again, Cale ! »
À lire la bio, on a envie de réécouter chaque album. Il n’en a pas fait tant. Toujours la modération. Disques et titres concis. Rien de trop. Pour chaque production discographique de Cale, le livre nous offre une page ou deux l’analysant musicologiquement. De quoi « play it again Cale ».
Quant au silence qui suit la fermeture du livre, c’est encore du J.J Cale. Call Me The Breeze.
Bonjour, 😊
‘Call me the breeze ‘ … du mot et de reste … car loin après le silence :
« They call me the breeze
I keep blowing down the road
They call me the breeze
I keep blowing down the road
I ain’t got me nobody
I ain’t carrying me no load (… )
… Ainsi … Derrière le « Breeze » ‘s’échappant’ aérien, se trouve aussi une ‘braise ( de Houille ou Fraisil )’ , et sinon , … guère plus éloignée , à la même page du dico , … la ‘ verve joviale ‘du « Breezily » … & là où ‘ Naturally’ va, à l’ à peu près , vers : « (… ) Might stay Homme » ?
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