Le roman noir et la carte à gratter

« Ce n’est absolument pas sa faute si toute la société, et les femmes en tête, le plongent dans le crime et l’argent sale. » La preuve, il nous le dit, à nous lecteurs qui serions sensés de ne pas croire être comme lui.

La poisse pèse basse et lourde sur cette histoire de fric, de chassé-croisé de voleurs, de femmes fatales qui reçoivent le coup fatal.
Rien de sweet, ça suinte.

Au milieu de tout ça, il y a Frank Dillon qui jure qu’il n’y est pour rien.
C’est la faute à la fatalité.

C’est l’American Hell of Life de ce salarié de l’entreprise Rêves à crédit.
Il croit trouver une issue. Le magot de la bonne fortune. Mais la roue et les dés sont tous pipés. On le sait dès le début. Roman noir oblige. Avec Jim Thomson, la bonne facture sonne toujours plusieurs fois.

Le livre, servi par la traduction de Danièle Bondil, est un bel objet. Les illustrations de Thomas Ott accompagnés d’extraits du roman appuient, soulignent le texte. Illustrations en noir et blanc, réalisées à la carte à gratter. Un travail d’incision et de précision. Cadrages serrés. Angoisse et parano obligent.

Une bien belle édition (2014), un peu vintage, un peu pulp (le roman est structuré en six fascicules type pulp), avec une bio de Thompson à l’intérieur.

https://www.editions-baconniere.ch/fr/catalogue/a-hell-of-a-woman-une-femme-denfer

Et après j’ai regardé l’adaptation de ce même roman par Alain Corneau : Série Noire. Avec des dialogues signés Perec.

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