La planification mythologique

Jupiter est au champ de Mars et contemple son chantier herculéen. 12 travaux, au bas mot. La planification mythologique est en marche. Entre Eris, la Discorde brune et Iris, l’Arc-en-ciel.

Faut-il s’aider les uns les autres ? Faut-il céder aux Cassandre ? C’est des… obstacles ou des appuis ?

Et Mars et Minerve de se disputer sur l’issue de la dernière guerre déclenchée par des mortels. La brute qui marche, Mars, ou l’intellectuel assis, diplomatie.

Au pouvoir. Deux victoires. Il ne rêve guère de trois. Guerre de Troie.  Elle finit mal. Cela n’aura pas lieu. La Constitution est formelle. Quand le bis fut venu, le ter n’était pas prévu.

Enfin, deux fois, cela suffit à certains pour marmotter que tout cela a des airs de Jour sans fin. Et ce Sisyphe qui, comme un bébé, joue avec son rocher. C’est bien le moment. Cela dit, il a enchaîné Thanatos. Avec cette mort empêchée, la vie des hommes est prolongée. Être centenaire est leur éternité. Les mortels vivent plus longtemps et, par conséquent, vénèrent Jupiter plus longuement. Ce n’est pas désagréable. Ils trouvent leur terre plate, alors, le nez en l’air, ils se pâment des nuages de mots de l’être divin. L’hashtag d’Héphaïstos marche du feu de dieu.
Les mortels, quel ennui ! Leurs pas sont empesés. Ses mots à lui sont empennés.

Quant à son immortalité, Jupiter sait qu’il l’a pour la vie d’Héra (il préfère ce nom à Junon). Une relation de confiance. Les dieux ont du recul. Ils ont une vue d’ensemble. Ensemble pour l’Olympe, un beau slogan.

Cela dit, dans le lot terrestre (au ras des pâquerettes, comme il dit), certains ont la dent dure. Des mots ? Ils répondent Demos ! Comment lutter contre ces Furies qui vous désignent comme le président des sacs Hermes (avec le casque et les souliers ailés ) ?

Et ces Sirènes de l’austérité qui cherchent à le séduire pour qu’il réduise la voilure. Ça va finir par se voir qu’il ne met pas toujours ses boules quies. Sans compter cet Éole qui s’échine à exiger la disparition de la voilure électrique.

Poséidon. Hadès. Zeus. La guerre des trônes, sans cesse recommencée. Et puis voilà soudain Game of Thrones qui fait dans le Game ofver. Jupiter se découvre une foudre de perlimpinpin. Il a morflé. Que se passe-t-il ? Où est Morphée ? Pris d’un ultime ronflement, Jupiter se réveille. Il est sur son Olympe. Il réalise que les dieux ne sont pas élus. Ce n’est qu’un mauvais rêve. Il règne. Dans un grognement tellurique, il lâche un « Ouf ».

6 commentaires sur “La planification mythologique

  1. < Dans un grognement tellurique, il lâche un « Ouf ».
    Il faudra alors pouvoir se rendre aux alignements ? ?

    Dans la nuit venant, ce sera Vénus à Jupiter :
    < Les deux planètes les plus brillantes, aisément visibles à l’œil nu, sont côte à côte, à l’aube. Un spectacle assez rare, qui donne une perspective étourdissante sur le Système solaire. Une observation à ne pas manquer.

    https://www.cieletespace.fr/actualites/a-observer-venus-flirte-avec-jupiter-dans-le-ciel-du-matin

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    1. 😉 Aux plans mythologiques précis & permis, l’on se souviendra certainement des ‘ tigres à chevaucher ‘ …

      C’était aux temps encore non arrêtés :

      < I'm a shooting star leaping through the sky
      Like a tiger defying the laws of gravity

      À chacun donc, son vélo, en ce dit temps là !

      De nos jours plus avancés, ce sera au promettant :
      La-da-da-da-dah
      Da-da-da-ha
      Ha-da-da, ha-ha-ha
      Ha-da-da, ha-da-da-ah

      Bon week- end au demeurant,

      Amitiés & Salutations !

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  2. Bonjour 🙂

    < Entre Eris, la Discorde brune et Iris, l’Arc-en-ciel.
    … De quoi finir par retrouver Joachim DU BELLAY ( de vers l’an 1522 – 1560 ), … tout à son Recueil : "Les antiquités de Rome"

    ' Tant que l’oiseau de Jupiter vola '

    "Tant que l’oiseau de Jupiter vola,
    Portant le feu dont le ciel nous menace,
    Le ciel n’eut peur de l’effroyable audace
    Qui des Géants le courage affola :

    Mais aussitôt que le Soleil brûla
    L’aile qui trop se fit la terre basse,
    La terre mit hors de sa lourde masse
    L’antique horreur qui le droit viola.

    Alors on vit la corneille germaine
    Se déguisant feindre l’aigle romaine,
    Et vers le ciel s’élever derechef

    Ces braves monts autrefois mis en poudre,
    Ne voyant plus voler dessus leur chef
    Ce grand oiseau ministre de la foudre."

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