19/25 Escher ou Eicher

Ce qu’il y a de bien avec les calendriers de l’Avent, c’est leur retour annuel (l’équivalent de 2020 est ici).

Cherchant l’un, on trouve l’autre. Et si on s’interrogeait sur des mots qui se ressemblent  ? Le Net est un grand pourvoyeur de confusions. Homonymes, homophones. Avec Internet, il faut être prudent. Une sérendipité réfléchie nous donnera davantage de distinction pour briller en société.

Comment ça s’écrit ? Eicher ? Escher ?
On ne connaît plus la musique. Tout s’emmêle. Normal avec cet homonyme, qui a porté l’inextricable à son sommet graphique.

On peut connaître Eicher Stephan et être Escher’s steps fan.

Eicher est un chanteur suisse. Le gite en Suisse ? Pas seulement, un peu beaucoup gitan, saltimbanque.
Sa pop franco-anglo et tous ses dialectes lui plaisent depuis longtemps. Question de génération. Il a vu éclore ce talent. Quand les textes sont de Philippe Djian, ils frappent souvent juste. Cordes et piano ne gâtent rien. Un accent inimitable et une discrétion médiatique parachèvent le personnage.
Depuis le temps, il ne compte plus les Déjeuners en paix qu’il a pris, les livres dans lesquels il a cherché de quoi patienter un peu, ni toutes les fois qu’il est allé à la rivière.

Escher (1898-1972) est un graveur hollandais.
Escher disait avoir détesté l’école. En revanche, il adorait dessiner. Ces cours répétitifs, où le prof répétait les mêmes choses, l’ont-ils inconsciemment inspiré pour ces dessins sans fin, ces représentations sérielles, circulaires, qui bouclent inlassablement jusqu’à leur point de départ ?
    Les illusions d’Escher défient la logique.
    La première perception qu’on en a s’avère trompeuse. C’est la main qui se dessine elle-même avec le crayon qu’elle tient. C’est le concept de la réflection infinie. Et c’est l’œil du spectateur qui met en mouvement les personnages. Sur un même escalier, alors qu’ils vont dans la même direction, un homme monte et un autre descend.
    Montée et descente (1960). Des moines cheminent en une boucle interminable et finissent par inspirer Jean-Jacques Annaud pour sa bibliothèque du Nom de la Rose (1986) d’où Guillaume de Baskerville peine à sortir. On retrouve cet escalier en 2010, dans Inception de Christopher Nolan.
    Chute d’eau (1961) représente un mouvement perpétuel  incluant un moulin, de l’eau et un aqueduc. Souvenirs familiaux puisque le père d’Escher était ingénieur hydraulique. Ce mouvement est quant à lui inspiré de l’escalier de Penrose.
    On monte pour se retrouver au même niveau. Le temps passe et on se retrouve à la même heure que l’instant d’avant.
    Un peu comme si Stephan Eicher sortait toujours le même album. Du Stephan Eischer, quoi.


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