
« En 1912, la radio était encore une nouveauté. Les portées étaient minimes, les opérateurs manquaient d’expérience et les signaux étaient difficiles à capter. Un nombre considérable de relais et de répétitions était nécessaire. Par-dessus le marché, nombre de messages étaient parfaitement futiles : littéralement fascinés par ce nouveau jouet, les gens passaient leur temps à envoyer des messages à tous leurs amis, chez eux ou à bord d’autres paquebots. » (Titanic de Walter Lord, livre sorti en 1958)
Alors que sous peu, le Titanic sera sous l’eau, les gens tweetent. Ou plus exactement télégraphient.
Les télégrammes ne sont pas tous drôles. Voir Don Camillo, etc.
1912, c’est le Tweetanic (les eaux glacées du calcul égoïste et La Morse rapproche).
L’auteur, en 1958, imagine la scène. Et nous avec, avec notre expérience d’addict au smartphone. On les voit bien tous ces gens occupés à envoyer des MDR, des LOL, des PDR…avant d’expédier le premier SOS de l’histoire. (sans parler de tous ceux qui s’amusaient sur le pont avec des morceaux de glace tombés d’un iceberg…)
Un système de transmission de messages écrits et le médium qui devient le message. Et pourtant, il y avait un écrivain sur le navire : Jacques Futrelle.
« Devine d’où je t’écris ! D’un bateau in-sub-mer-si-blblblblblblblblbleeeeeeee »
Que le bateau coule sous les télégrammes ou que la maison brûle sous les tweets, c’est pareil : faut pas regarder ailleurs, c’est tout.
… Tweetanic …
J’aimeJ’aime
… ou , l’ App_et _ Weep …

… Ravage_ heures
J’aimeJ’aime