Don Camillo, etc.

Alain Corbin qui vient de sortir une monographie dont il a le secret, sur le vent cette fois-ci, rappelle une petite trouvaille qu’il fit dans les archives départementales des années 1880. 

  Une querelle oppose le clergé et les édiles sur les modalités pour sonner les cloches. Les maires allaient être autorisés eux aussi à les faire sonner. Dans un village breton, la querelle tourne mal. Le 14 juillet 1888, le maire de Plougastel-Saint-Germain, se sentant impuissant, envoie ce télégramme au préfet du Finistère :

«Impossible sonner : curé prend revolver. » 

    Une formule qui ressemble à du Félix Fénéon. Un prêtre à roman. Un Don Camillo avant la lettre (au temps du télégramme).

detroit

 À Detroit, un prêtre se retrouve à devoir baptiser un bébé en pleine pandémie, geste barrière et vade retro. Quand j’entends les mots « baptême par temps de Covid », je sors mon revolver ? 

    Oui.

Pour respecter la distance, le prêtre dégaine un pistolet à eau bénite. Certains parleront de protocool sanitaire, d’autres s’inquiéteront de ce protocolt sanitaire.

    De la pulpe à fiction. La photo a été détournée et Tarantinée.

4 commentaires sur “Don Camillo, etc.

  1. ‘La grande voix du vent’ …
    Est une voix qui nous parvient encore …

    Hector De Saint-Denys Garneau ( 1912-1943) , dans ‘Les Solitudes’

    « La grande voix du vent
    Toute une voix confuse au loin
    Puis qui grandit en s’approchant,
    Devient
    Cette voix-ci, cette voix-là
    De cet arbre et de cet autre
    Et continue et redevient
    Une grande voix confuse au loin. »

    J’aime

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