L’homme qui a lu l’homme qui a inventé l’homme qui a vu le Coquillage

Patrick Suskind n’a pas écrit que Le Parfum et Le Pigeon. Encore que… Il n’a pas beaucoup écrit. Dans son ouvrage paru, en 1996, Un combat et autres récits, on trouve une drôle de nouvelle : Le Testament de Maître Mussard.

On y retrouve le XVIIIème siècle de son Parfum.

À la fin de sa vie, un homme s’adresse à ses frères humains, nous, pour révéler une affreuse et glaçante réalité.
Avant de nous la révéler – « L’ignorance n’a rien de honteux, la plupart des hommes voient en elle le bonheur. » – il se présente comme un orfèvre d’origine genevoise, ami des grands savants de ce monde et de Voltaire et de Rousseau, retiré de ses belles affaires dans sa nouvelle propriété.
Le monde qui vient sera « laid, inquiétant, angoissant ».
Il le découvre en arrachant des rosiers à la bêche.
Sous les roses, des roches.
Sous l’herbe, des pierres calcaires avec des coquillages, des coquillages de pierre. Ici et ailleurs.
Le manteau terreux a vite fait de révéler la terrible réalité. Partout, la terre se conchylise. La substance conchyloïde est partout.
Un Grand Coquillage nous menace, aux vastes valves se refermant lentement.
On dirait du Edgar Allan Poe en ces temps de Co(quille)Vid(e) 19.
On peut y voir une réflexion sur la mort évidemment et peut-être sur l’œuvre littéraire de Patrick Süskind qui a visé l’os jusqu’à s’évanouir. Rien depuis 2005.

Que devient Patrick Süskind ? https://lirepeuouproust.wordpress.com/2020/04/27/que-devient-patrick-suskind/

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