À lire à l’heure
« Nick ouvrit la séance à 23 h 57, trois minutes avant l’heure limite. À 23 h 58, il la suspendit, afin que l’équipe administrative puisse taper la résolution sur laquelle le conseil allait devoir voter.
C’était un texte obscur, qui listait une série d’incitations censées promouvoir la construction de huit cents logements sociaux, mais sa signification était claire : en le votant, le conseil entérinait de fait le décret de consentement et le plan du juge Sand. Il fallut plus d’une heure pour le taper, le copier et le faire circuler. Nick passa la plus grande partie de cette heure dans son bureau à encourager vivement le chef de la police pour qu’il calme les manifestants, « afin qu’ils ne flanquent pas la trouille à Nicky Longo ».
Longo et Chema, quant à eux, passèrent ces soixante minutes dans le bureau de Neil DeLuca, et ils avaient bien la trouille.
— Est-ce que j’ai le choix ? demanda plus d’une fois Longo à DeLuca. Est-ce que je peux faire autrement ? »
Show Me a Hero de Lisa Belkin
… de la jeunesse …
‘Tristesse du soir’
« Tristesse du soir, ô toi luth sonore,
Âme des Ténèbres, toi confident de la jeunesse,
Tristesse vespérale, ô douleur consolante,
Doux compagnon de ma solitude.
Tristesse du soir, ô fraîcheur bruissante,
Tristesse du soir, comme je te sens !
Des lèvres enténébrées, de douceur imprégnées,
Se sont doucement penchées vers les miennes,
De douces mains avec leur tendre caresse
Effleurent mon visage et me font
Frémir plénier déjà dans la volupté en attente
Pour m’adonner à ta mélancolie. »
Stefan Zweig (1881-1942) -décembre 1907
Source : https://fr.m.wikisource.org/wiki/Tristesse_du_soir
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