Plop, c’est de la dystopie argentine.
Dans ce monde, les années se comptent en solstices. La présentation du livre se devait donc d’être faite un 21 juin.
[C’est un roman sans date, sans heure. Peu adapté à mes collections d’éphémérides ou à mon « bonne heure » littéraire.]
La présentation d’un auteur argentin est souvent précédée d’une référence à Jorge Luis Borges. Ici, que nenni. Il n’y a que le nom de l’auteur : Rafael Pinedo (1954-2006). Il est libre de cette influence.
Le livre m’a d’abord plu par son titre, Plop. Monosyllabe efficace, intrigant.
La couverture sombre, boueuse annonce la nature de l’onomatopée : une chute dans l’eau. Et Plop, c’est le nom du personnage.
En une centaine de pages seulement ce roman parvient avec efficacité à créer un monde d’après. Le lecteur tourne les pages et a froid dans le dos. Si la dystopie conjure le mauvais sort, ce roman, Plop, aura sa part dans le futur bonheur des hommes.
Ce roman raconte la vie de Plop dans un monde sombre et âpre où l’ignorance, l’indifférence ont gagné du terrain (voire la partie). Il y a des Groupes, des Tribus. Le mot de passe lors des rencontres c’est « Ici, on survit ». C’est le récit de l’ascension sociale de Plop qui a commencé, en naissant, par tomber dans une flaque de boue. Plop.
C’est de la post-apo sur les os. Un récit maigre, dépouillé, sans fioritures et saisissant. Quand La Guerre du feu croise Walking Dead.
Le bestiaire se compose de rats, de porcs, de chats. Les membres des tribus pensent que l’eau n’est que dans le ciel. Il y a des champignons, pas de fleurs. Lire est un savoir de sorcier. Et surtout, la société est truffée d’interdits et de pratiques insupportables. C’est un monde de Domination. Une lecture éprouvante mais efficace en matière de dystopie grâce à ses chapitres brefs, glaçants.
Dystopie argentine : entre adjectif et abjectif.
Plop, c’est du grince-sans rire.
Plop, c’est une onomatopée littéraire pour dire le bruit que fait une baffe dans la gueule. Comme un rappel exagéré : C’est ça le monde que vous voulez ?!
Mercis pour cet article, qui donne vraiment envie d’en savoir plus !
Un étonnement, à cette lecture, au présent :
🙂 < C’est le récit de l’ascension sociale de Plop qui a commencé, en naissant, par tomber dans une flaque de boue. Plop.
… Mmh … P.L.O.P …
un P debout, ferait Pool … ???
Est-ce Prémonitoire, s'il prend l'O du Plop, pour le fOnt des fOnds cOmmuns ???… P.O.O.L , que voilà !
https://dictionnaire.reverso.net/anglais-francais/Pool/forced
Avec amicales salutations et bon dimanche
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