À lire à l’heure
« Tenaillée par l’angoisse, Rebecka Martinsson fut tirée de son sommeil par la violence de sa respiration. Elle ouvrit les yeux sur les ténèbres, à la frontière entre le rêve et l’éveil, avec l’impression presque tangible d’une présence humaine dans la pièce. Immobile, elle prêta l’oreille mais n’entendit que le bruit de son cœur, cognant dans sa poitrine tel un lièvre apeuré. Ses doigts cherchèrent le réveil posé sur la table de chevet et rencontrèrent l’interrupteur commandant la veilleuse : trois heures quarante-cinq. Couchée à peine quatre heures plus tôt, elle s’éveillait déjà pour la seconde fois.
Le boulot, pensa-t-elle, je travaille vraiment trop. Pas étonnant que la nuit mes pensées tournent en rond, comme un écureuil dans sa roue.
Elle avait mal à la tête et à la nuque. Sans doute avait-elle serré les mâchoires dans son sommeil. Alors, autant se lever. »
Horreur boréale d’Åsa Larsson
Forcément, y’a toujours une bonne explication … des pensées qui tournent en rond … forcément,
C’est de ‘L’Heure où’ :
« A l’heure où dorment les imbéciles les oies du
Capitole comme des libellules volent à tire d’ailes loin des vestales
pendant ce temps les
Gaulois n’en ratent pas une … »
De Raymond QUENEAU (1903-1976) 🙂 !
J’aimeAimé par 1 personne