Patrick Süskind.
C’est en trouvant une citation à fortune du pot et à la bonne heure littéraire qu’il s’est souvenu de cet auteur qui marqua la littérature du XXème siècle avec des titres comme
La Contrebasse
Le Parfum
Le Pigeon
Des titres qui sentaient bon le petit groupe nominal. Le GN génial, facile à retenir. Pris d’une sueur rétrospective et sepulvedienne, un coup d’œil rapide (vite expédié et wikpédié) l’informa que Süskind est un auteur toujours vivant. Et ce depuis qu’il est né en 1949 en Bavière.
Pourquoi n’en parle-t-on plus ? Pourquoi ne le trouve-t-on plus à la rentrée littéraire de septembre, de janvier, de printemps, et l’été sur les étals des librairies ? « La Plage – Le nouveau roman de Patrick Süskind ! »
Même pas d’œuvres complètes en vue.
Fayard son éditeur français mentionne : «Le Pigeon (Fayard, 1987), La Contrebasse (Fayard, 1989), Un combat et autres récits (Fayard, 1996), Le Testament de Maître Mussard (Mille et une nuits, 1999) et Sur l’amour et la mort (Fayard, 2006). »
Son dernier roman en date, date de 2005 : Sur l’amour et la mort (Über Liebe und Tod). Pas rassurant comme titre. Et l’adaptation cinématographique du Parfum avec Dustin Hoffmann date de 2006.
Pourquoi ce silence ?
La Lenteur (ah non ! c’est Kundera)
Backlisté pour avoir tenu des propos infamants ?
La maladie ?
Il est bloqué par son éditeur à qui il doit des livres qu’il ne veut pas écrire ?
L’EHPAD ?
Il ne s’est pas remis de son best seller mondial. Qu’il parfume, qu’il vente, quelles ventes !
Il écrit désormais sous un pseudonyme ? (Milan Kundera ?)
Il n’a plus rien à dire et à écrire.
La Disparition (ah non, c’est Perec)
Il n’est plus traduit en France ?
Il n’a plus de traducteur attitré ?
Il travaille pour le théâtre uniquement ?
Personne ne s’est jamais vraiment remis du fait d’avoir intitulé un roman Le Pigeon alors que Camus n’avait pas voulu écrire Le Rat, ni Kafka le Cafard, ni Melville La Baleine.
Il écrit des chansons ?
Il passe son temps à tweeter ? Et comme Trump nous prive d’une grande partie de son œuvre littéraire ?
Il a cherché, fureté. Il a découvert qu’une série allemande visible sur Netflix rend hommage à Süskind. Elle s’intitule Le Parfum. « Dans un pensionnat allemand, six adolescents se rapprochent grâce à une passion commune : le parfum. Les flagrances les obsèdent, et ils se rêvent tous en Grenouille, le héros du roman bien connu de Patrick Süskind » Bon, ce sont les fragrances qui rapprochent ces adolescents mais surprendre Süskind dans une flagrante série pardonne tout.
Cette série le consolera peut-être un peu de la perte de Patrick Süskind qui – on l’a compris – déteste les médias. Pas les séries. Dans les années 80 il a travaillé sur Kir Royal de Helmut Dietl.
Le Parfum est d’autant plus d’actualité que l’un des signes qu’on est coronaviré c’est la perte de l’odorat.
Je n’avais pas été totalement convaincue par Le parfum (trop encensé partout peut être ?)
Vous me conseillez un autre titre pour une deuxième tentative 🙂
Bonne journée
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C’était une question il manquait le point d’interrogation … !
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Eh bien je conseille de faire une deuxième tentative avec Le Parfum 😉 https://lirepeuouproust.wordpress.com/2020/04/30/lanosmie-le-covid-et-le-parfum/
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