À lire à l’heure
« En été, quand les aiguilles d’une montre marquent sept heures, c’est un bon moment pour se lever ; mais, en hiver, la même heure manque totalement d’intérêt. Le soleil fait les choses beaucoup mieux. Quand il dépasse le sommet des pins et vient se poser sur le perron, hiver ou été, le moment est venu raisonnablement de se lever. C’est une heure où les mains ne tremblent pas, où le ventre ne se plaint pas d’être vide. »
Tortilla Flat de John Steinbeck (1935)
Bonjour cher Rédacteur, et à ceux qui suivent, 🙂
En ces hardis temps ‘coronavirés’, et maintenant que l’on sait que pour,’Les corps de Santés’ en général (hôpitaux comme par ailleurs), cette épreuve, sera un véritable ‘crash test*’, … c’est avec bien d’émotion, que l’on se souvient de John STEINBECK.
Pour preuves :
« Peut être avons nous tous un marais caché où le Mal germe et prolifère. Mais les berges en sont glissantes et nos virus nageurs ne le gravissent que pour en retomber. »
‘À l’Est d’eden’ (1952) … Si seulement !
Nota : * : https://jeanyvesnau.com/2020/03/06/coronavirus-attention-le-stade-3-sera-bien-un-crash-test-pour-le-systeme-sanitaire-francais/
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… Quant à l’ l’aube …
Des ‘Stances et poèmes (1865)’, de René-François SULLY-PRUDHOMME (1839-1907)
« Quand les heures pour vous prolongeant la sieste,
Toutes, d’un vol égal et d’un front différent,
Sur vos yeux demi-clos qu’elles vont effleurant,
Bercent de leurs pieds frais l’oisiveté céleste,
Elles marchent pour nous, et leur bande au pied leste,
Dans le premier repos, dès l’aube, nous surprend,
Pousse du pied les vieux et les jeunes du geste,
Sur les coureurs tombés passe comme un torrent ;
Esclaves surmenés des heures trop rapides,
Nous mourrons n’ayant fait que nous donner des rides,
Car le beau sous nos fronts demeure inexprimé.
Mais vous, votre art consiste à vous laisser éclore,
Vous qui même en dormant accomplissez encore
Votre beauté, chef-d’œuvre ignorant, mais aimé. »
Source : https://www.poesie-francaise.fr/rene-francois-sully-prudhomme/poeme-quand-les-heures-pour-vous.php
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Ah Steinbeck !
Je l’ai trouvé à la brocante cet été ce tortilla flat (mais pas encore lu)
Je viens à 20h15 déposer une contribution pour 21h04 (en avance donc) 🙂
21h04 – Je suis dans la taverne. Saucissons, cervelas, chorizos et autres stalactites dégouttent de graisse sur la clientèle, composée de sept ou huit individus de sexe biologiquement différencié encore que non visible, sauf un gentleman qui a oublié de fermer sa braguette en sortant des toilettes. De l’autre côté du comptoir, pour servir le vin, se trouve quelque chose que je prends d’abord pour un homme. Un examen plus approfondi me révèle qu’il s’agit en réalité de deux nains juchés l’un sur l’autre. Chaque fois que la porte s’ouvre, il se produit un tourbillon qui fait s’envoler les mouches. On peut voir alors sur un mur une glace dont le coin supérieur gauche porte, écrits à la craie, les scores des matchs du 6 mars 1958.
Sans nouvelles de Gurb – Eduardo Mendoza
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