Ah ! Les idées cadeaux.
Qu’il s’agisse du Goncourt ou du Femina, tous les Prix s’offrent et les autres livres souffrent. La concurrence Livres et non faussée. C’est normal. Ça fait un joli cadeau sous le sapin (idée du malicieux Goncourt L’épine). Sous le ruban, un livre consacré, célébré par le main stream invisible du marché.
Peut-être le Goncourt 2019.
Mais un livre a besoin d’un lecteur, un vrai, avec ses deux mains.
Une fois le cadeau déballé, le livre n’a, hélas, pas emballé. Les deux mains et les bras en tombent. Ni tapage, ni marque-page. Le désert s’installe sur la table de nuit. Le main stream ne se charge que de vendre. Il faut ensuite un lecteur qui lit.
Miracle d’internet. L’Esprit de Noël prend en charge Les Prix abandonnés. Le jour d’après, le cadeau passe au rayon des revendus.
Après Noël, les Prix se cassent. Ils se font la paire Noël. Ils changent de crèche. Certains persifflent : on ne fait pas lire un âne qui n’a pas soif de lire.
« Jamais ouvert. Peut être offert sans soucis. »
Bon, un livre vous confiera toujours qu’il préfère être revendu qu’invendu. Revendu, il sait qu’il a eu sa chance.
2 commentaires sur “Après Noël, les Prix se cassent”