Éphémérides. Quand le calendrier se fait littéraire.
« DIMANCHE 30 OCTOBRE 2005
16h33. Nous nous sommes arrêtés près de la rivière Quicombo. Je suis certain qu’il existe une image de ces hauts murs de terre dans un des quatre albums du photographe portugais Cunha e Morais. J’ai acheté l’ensemble de ces albums il y a une bonne vingtaine d’années dans le magasin d’un des principaux bouquinistes de Lisbonne. »
Les Femmes de mon père de José Eduardo Agualusa (2014)
« Et soudain, voilà.
Eugène Larivière. Né le 1er novembre 1893. Mort le 30 octobre 1918, la veille de son anniversaire. Eugène avait vingt-cinq ans, ou presque. À prévenir : Assistance publique.
Pour Albert, c’est un miracle. Pas de parents, juste l’administration, autant dire personne.
Albert a vu, tout à l’heure, les boîtes contenant les livrets militaires, il lui faut quelques minutes pour mettre la main sur celui de Larivière, ce n’est pas si mal classé. Il est treize heures cinq. Grosjean est large et lourd, avec du ventre, le genre qui doit bouffer pas mal. Ne pas s’affoler, il ne devrait pas sortir du réfectoire avant treize heures trente. Quand même, faire vite. »
Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre
AUTOMNE
« Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises »
Guillaume Apollinaire Alcools (1912)
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