Un roman, deux traductions : Le pouvoir du chien de Thomas Savage publié en 1967.
Quand lire, c’est lire deux fois.
Traduit en 2002 par Pierre Furlan (éd. Belfond et 10/18)
Traduit en 2019 par Laura Derajinski (éd. Gallmeister)
Episode 2, lecture et relecture du chapitre 2
Relevé subjectif de variantes. Un ‘ * ‘ marque une petite préférence.
Moulin, éolienne, ce sont mots que vent emporte.
2002 : » Le vent ne s’arrêtait jamais, à Beech, ni l’hiver ni l’été, pas plus que le moulin à vent planté sur le toit de la remise derrière l’Auberge.
2019 : « Été comme hiver, le vent ne s’arrêtait jamais à Beech, ni d’ailleurs l’éolienne qui tournait au sommet de la remise derrière l’hôtel. »
Des yeux qui font baisser les miens ?
2002 : « Elle était toute dans ses yeux, cette femme. »*
2019 : « Ses yeux disaient tout, à cette jeune femme. »
C’est idem, mais curieux.
2002 : « Quand elle était petite, elle touchait toujours les fleurs des gens. »
2019 : « Quand elle était petite, elle touchait toujours les fleurs des gens. »
On s’aperçoit que le mot bienveillance est devenue très connotée.
2002 : « – Je sais que vous êtes certainement l’un des jeunes gens les plus naturellement bienveillants que j’aie jamais connus.
– Bienveillant ? fit Johnny. Bienveillant ? Je n’avais jamais remarqué, monsieur, que j’étais bienveillant. »
2019 : « – […] je sais que, de tous les jeunes hommes que j’ai jamais rencontrés, vous êtes sans doute le plus naturellement doué de bonté.
– De bonté ? demanda John. De bonté ? Je n’ai jamais remarqué, monsieur, que je faisais preuve de bonté. »
Ah votre bon cœur !
2002 : « ha-ha-ha nasal »
2019 : « ah nasillard »
Traducteur, quel beau métier : Traductor
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