A lire un 2 juin

Éphémérides. Quand le calendrier se fait littéraire.

[Incipit]

index« Il n’avait que son adresse. Rue des Pistoles, dans le Vieux Quartier. Cela faisait des années qu’il n’était pas venu à Marseille. Maintenant il n’avait plus le choix.

On était le 2 juin, il pleuvait.  »

Total kheops de Jean-Claude Izzo

6741-cover-target-5a86c9c26d08b« — Le 2 juin.

— Vraiment ? Je ne vous aurais pas cru gémeau. 

Les gémeaux n’ont pas de cœur. Ils ont l’âme double et ils mènent une vie double. Êtes-vous sans cœur, Archer ?

Elle se pencha vers moi avec un regard trouble. Je me demandai qui elle était en train de leurrer : moi ou elle ? »

Cible mouvante de Ross Macdonald (2016)

2 commentaires sur “A lire un 2 juin

  1. JUIN, ‘Poèmes antiques ‘, Charles Marie rené Leconte de Lisle (1818-1984)

    Les prés ont une odeur d’herbe verte et mouillée,
    Un frais soleil pénètre en l’épaisseur des bois ;
    Toute chose étincelle, et la jeune feuillée
    Et les nids palpitants s’éveillent à la fois.

    Les cours d’eau diligents aux pentes des collines
    Ruissellent, clairs et gais, sur la mousse et le thym ;
    Ils chantent au milieu des buissons d’aubépines
    Avec le vent rieur et l’oiseau du matin.
    Les gazons sont tout pleins de voix harmonieuses,
    L’aube fait un tapis de perles aux sentiers,
    Et l’abeille, quittant les prochaines yeuses,
    Suspend son aile d’or aux pâles églantiers.

    Sous les saules ployants la vache lente et belle
    Paît dans l’herbe abondante au bord des tièdes eaux :
    La joug n’a point encor courbé son cou rebelle ;
    Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.

    Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
    Qui vers l’horizon bleu coule à travers les prés,
    Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
    Hume l’air qui l’enivre et bat ses flancs pourprés.

    La Terre rit, confuse, à la vierge pareille
    Qui d’un premier baiser frémit languissamment,
    Et son œil est humide et sa joue est vermeille,
    Et son âme a senti les lèvres de l’amant.

    Ô rougeur, volupté de la terre ravie !
    Frissonnements des bois, souffles mystérieux !
    Parfumez bien le cœur qui va goûter la vie,
    Trempez-le dans la paix et la fraîcheur des cieux !

    Assez tôt, tout baignés de larmes printanières,
    Par essaims éperdus ses songes envolés
    Iront brûler leur aile aux ardentes lumières
    Des étés sans ombrage et des désirs troublés.

    Alors inclinez-lui vos coupes de rosée,
    Ô fleurs de son printemps, aube de ses beaux jours !
    Et verse un flot de pourpre en son âme épuisée,
    Soleil, divin soleil de ses jeunes amours !

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